Guerre à l’Est : l’arrestation de Tuwer Lundi ravive les inquiétudes sur la liberté de la presse

Après 24 heures de détention entre les mains du M23-AFC, le journaliste Tuver Wundi, directeur de la RTNC Nord-Kivu et représentant de Journaliste en Danger (JED), a finalement été libéré. Son interpellation par les rebelles, bien que brève, a provoqué une vive inquiétude dans le milieu médiatique et relancé le débat sur la situation des journalistes dans les zones sous contrôle du groupe armé.

Une arrestation aux motifs flous

Jusqu’à présent, aucune explication officielle n’a été donnée sur les raisons de cette arrestation. Selon plusieurs sources locales, Tuver Wundi aurait été appréhendé alors qu’il exerçait son métier, un scénario qui s’inscrit dans un contexte de pressions croissantes sur les professionnels de l’information dans la région.

Depuis la prise de plusieurs localités du Nord-Kivu par le M23-AFC, les atteintes à la liberté de la presse se sont multipliées. Entre menaces, intimidations et arrestations arbitraires, les journalistes évoluant dans ces zones doivent composer avec un climat de peur permanent.

Une liberté fragile pour les journalistes

Si la libération de Tuver Wundi est un soulagement, elle ne dissipe pas les craintes liées à la répression des voix indépendantes. Les organisations de défense des droits des journalistes, dont JED, appellent à davantage de protections pour garantir un accès libre à l’information, y compris dans les zones sous influence rebelle.

« La situation à Goma et dans l’ensemble du Nord-Kivu devient de plus en plus préoccupante. Nous demandons aux autorités et aux organisations internationales de prendre des mesures concrètes pour protéger les journalistes et garantir leur sécurité », a réagi un membre de JED sous couvert d’anonymat.

Un climat de plus en plus oppressant

À Goma, les habitants font face à une détérioration des libertés fondamentales. Entre exactions contre les civils et restrictions des droits, la situation sécuritaire rend de plus en plus difficile l’exercice du journalisme indépendant.

L’arrestation de Tuver Wundi, bien que temporaire, illustre cette réalité alarmante. Son cas n’est pas isolé : plusieurs journalistes et défenseurs des droits de l’homme font régulièrement l’objet d’intimidations, ce qui compromet leur rôle essentiel de témoins des événements qui secouent l’Est du pays.

Dans ce climat d’incertitude, la mobilisation des organisations de défense des médias reste plus que jamais essentielle pour éviter que la liberté d’informer ne devienne une cible systématique.

Cedrick Katay Kalombo

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