RDC: Judith Suminwa appelle à l’intervention internationale face à la répression des voix dissidentes dans l’Est du pays
Lors de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, la Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures immédiates en réponse à la répression croissante des voix dissidentes dans les régions de la RDC occupées par l’armée rwandaise et les forces du groupe terroriste M23.
Dans un discours empreint de gravité, Mme Suminwa a décrit les exactions de plus en plus violentes infligées aux journalistes, aux défenseurs des droits humains et aux artistes. Elle a particulièrement souligné la dangerosité croissante de l’exercice de la liberté d’expression dans ces zones de guerre, où les autorités et les acteurs armés cherchent à museler toute forme de résistance pacifique.
Les exemples tragiques cités par la Première ministre, tels que l’assassinat du rappeur Delkat Idengo, tué de manière brutale alors qu’il filmait un clip dénonçant les injustices, ou encore l’attaque contre la maison de l’avocat Jean Paul Segihobe, activiste juridique qui défend les victimes des violences liées à l’ingérence rwandaise, illustrent la situation inquiétante sur le terrain.
Le décès du défenseur des droits humains Raoul Songa, tué alors qu’il enquêtait sur les atrocités commises dans l’Est, a également été mentionné, soulignant la persécution croissante de ceux qui osent dénoncer l’impunité et les violations des droits fondamentaux dans la région.
Mme Suminwa a insisté sur l’urgence d’une intervention internationale pour protéger les civils et garantir la liberté d’expression dans ces zones en proie à des conflits dévastateurs. Selon elle, la communauté internationale doit réagir de manière décisive pour prévenir de nouvelles violences et garantir la sécurité de ceux qui risquent leur vie pour exposer les abus.
Cedrick Katay Kalombo