Crise Humanitaire au Nord -Kivu : le ministère de congolais de la santé accuse le Rwanda d’utiliser les épidémies comme une arme de Guerre
Le ministre de la Santé Publique de la République démocratique du Congo (RDC), Dr Samuel Roger Kamba, a récemment exprimé de vives inquiétudes concernant la situation sanitaire catastrophique à Goma, dans la province du Nord-Kivu, et a accusé le Rwanda d’exploiter la crise humanitaire pour déstabiliser davantage la région.
Lors d’une déclaration poignante, Kamba a dénoncé l’usage des épidémies comme « arme de guerre » par Kigali. Selon lui, cette tactique viole non seulement les Règlements Sanitaires Internationaux (RSI), mais aussi le Statut de Rome et les principes fondamentaux du droit humanitaire. Le ministre a souligné que la situation à Goma, où des infrastructures sanitaires sont sévèrement endommagées, dépasse désormais le cadre d’une simple urgence humanitaire, devenant un enjeu de sécurité nationale et régionale.
« La crise sanitaire à Goma est grave et ne peut plus attendre, » a déclaré Dr Kamba, faisant référence aux épidémies de MPOX, Ebola et choléra qui frappent actuellement la ville. Ces épidémies, couplées à la destruction de nombreux laboratoires, centres de traitement et hôpitaux, ont accentué une souffrance déjà profonde au sein de la population locale.
Le ministre a déploré la perte tragique de vies humaines, soulignant qu’en 2025, plus de 3 000 Congolais sont morts dans ce contexte de violence armée et d’insécurité. Plus de 4 200 autres ont été blessés, tandis que des centaines de femmes ont été victimes de violences sexuelles et des enfants ont été tués. « Nos compatriotes sont privés de soins et se trouvent dans une détresse totale à cause de l’invasion rwandaise, » a-t-il ajouté, en s’adressant directement aux souffrances des civils congolais pris au piège.
En dépit de cette crise humanitaire de grande ampleur, Dr Kamba a rassuré la population congolaise de l’engagement continu du gouvernement à soutenir les malades et à protéger les soignants, malgré les difficultés rencontrées sur le terrain.
Cedrick Katay Kalombo