Kongo Central, COPAP: « le chef de l’État prône un mariage entre l’organe délibérant et l’exécutif provincial »
la ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, a accueilli les travaux de la première session ordinaire de la Conférence des Présidents des Assemblées Provinciales, ce lundi 9 février. Un événement marquant pour le Kongo Central, qui voit ainsi tous les présidents des assemblées provinciales se réunir dans la ville pour une série de discussions essentielles pour le développement des institutions provinciales.
Dans une interview devant, Victor Nsuami, rapporteur de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, a exprimé sa fierté de voir cet événement se dérouler à Matadi. « Je voudrais parler d’abord en tant que Mukongo et ensuite Congolais.
« Quand une maison ne reçoit jamais de visiteurs, c’est comme si nous étions des étrangers. Cette maison est bénie et nous sommes honorés d’accueillir tous les présidents des assemblées provinciales pour leur première réunion à Matadi », a-t-il souligné.
M. Nsuami a également abordé la question de la relation entre les assemblées provinciales et les exécutifs provinciaux, soulignant l’importance d’une dynamique plus cohérente entre ces deux institutions. « Nous invitons à une clôture de la division entre les députés provinciaux et nationaux, car que vous soyez élu à Kinshasa ou dans les provinces, nous sommes tous choisis par le même peuple. Il est temps d’assurer une véritable parité entre ces deux instances, car la disparité qui existe actuellement doit disparaître », a-t-il insisté.
Le rapporteur a aussi rappelé que les précédentes assemblées avaient souvent été marquées par des tensions entre l’organe délibérant et l’exécutif provincial. Cependant, il a exprimé une note d’espoir pour l’avenir. « Aujourd’hui, nous avons des informations qui nous permettent de croire que la situation va évoluer. Le chef de l’État prône un mariage entre l’organe délibérant et l’exécutif provincial, et nous espérons que cela donnera un nouvel élan à nos provinces. »
Ce moment historique marque une étape importante dans l’édification d’une dynamique plus cohérente et efficace entre les différents niveaux de pouvoir, tout en mettant l’accent sur la nécessité d’une meilleure répartition des ressources et des responsabilités à travers la République.
Les discussions à venir pourraient redéfinir le fonctionnement des institutions provinciales et servir de modèle pour un renforcement de la décentralisation en République démocratique du Congo.
Francis Luende