Le président du parti politique Rassemblement pour la Souveraineté et la Démocratie (RSD), Ivan Ilunga, s’est fermement opposé à toute initiative de dialogue avec Corneille Nangaa et le groupe rebelle M23. Il l’a déclaré ce samedi lors d’une manifestation organisée par la jeunesse de son parti devant le siège de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) à Kinshasa.

« Nous refusons catégoriquement toute tentative de légitimer des criminels qui ont du sang congolais sur les mains. Le peuple congolais ne négociera jamais avec ceux qui ont semé la terreur et la désolation dans l’est du pays », a martelé Ivan Ilunga devant une foule de militants.

Un projet de dialogue qui divise

Cette déclaration intervient après que le secrétaire général de la CENCO a annoncé que l’Église catholique pourrait envisager une rencontre avec Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, et les responsables du M23, un groupe armé accusé de multiples exactions dans l’est de la RDC. Cette annonce a suscité de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile, qui dénoncent une tentative de blanchiment des crimes commis par les rebelles.

Selon Ivan Ilunga, un tel dialogue constituerait une trahison du peuple congolais et une atteinte à la souveraineté nationale. Il appelle plutôt à un renforcement des capacités militaires pour mettre fin définitivement à l’insécurité dans l’Est du pays.

Une polémique grandissante

Alors que certains acteurs politiques et organisations de la société civile appellent à une approche inclusive pour trouver une solution durable au conflit, d’autres estiment que discuter avec les rebelles revient à légitimer leurs actions.

Pour l’instant, ni la CENCO ni les autorités congolaises n’ont officiellement confirmé une éventuelle rencontre avec Nangaa et le M23. Toutefois, les tensions continuent de monter autour de cette question qui touche directement à la stabilité et à l’avenir du pays.

Cedrick Katay Kalombo / Times.cd