Crise à l’Est de la RDC :le Burundi renforce massivement sae présence militaire au Sud -Kivu
Face à l’intensification des combats contre les rebelles du M23, le président burundais Évariste Ndayishimiye a ordonné le déploiement d’un nombre impressionnant de militaires burundais en renfort à l’armée congolaise. Une démonstration de force qui confirme l’engagement du Burundi aux côtés de la République Démocratique du Congo (RDC) dans la lutte contre l’insécurité à l’Est du pays.
Un front élargi contre les rebelles
Alors que la menace des rebelles du M23/RDF plane non seulement sur l’Est congolais mais aussi potentiellement sur le Burundi, le président Ndayishimiye a récemment mis en garde la communauté internationale contre une escalade pouvant mener à une guerre généralisée. En réponse à cette menace, Bujumbura a pris les devants en augmentant ses effectifs militaires sur le sol congolais.
D’après les informations relayées par RFI, le nombre total de bataillons burundais en RDC s’élève désormais à 16 unités, soit environ 12 000 soldats déployés pour verrouiller l’Est du pays. Ce renforcement massif marque un tournant dans l’implication du Burundi dans la sécurisation de la région.
Bukavu sous haute surveillance
La ville stratégique de Bukavu voit ainsi arriver un déploiement important de troupes burundaises, consolidant les positions des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Pendant ce temps, l’armée congolaise utilise son aviation pour contenir l’avancée des rebelles.
Sur un autre front, cinq bataillons burundais sont également engagés dans les montagnes de Fizi et Uvira, où ils affrontent les combattants du groupe RED-Tabara, une autre faction rebelle active dans la région.
Une alliance militaire renforcée
Avec ce nouvel engagement, le Burundi confirme son rôle de partenaire clé de la RDC dans la stabilisation de l’Est du pays. Ce soutien militaire intervient alors que d’autres partenaires régionaux hésitent encore sur leur position face à l’expansion du conflit.
Si cette dynamique se poursuit, la coalition FARDC-Burundi pourrait modifier l’équilibre des forces et ralentir l’avancée des groupes rebelles, qui menacent non seulement la souveraineté de la RDC mais aussi la stabilité des pays voisins.
La situation demeure cependant volatile, et l’évolution du conflit dépendra des réactions des autres acteurs régionaux et internationaux.
Francis Luende