Conflit en RDC : manifestation à Pretoria pour contre l’agression rwandaise
Près de 2 000 manifestants congolais se sont rassemblés devant la délégation de l’Union européenne à Pretoria, en Afrique du Sud, pour exiger des sanctions européennes contre le Rwanda. Cette mobilisation fait suite à l’avancée rapide du groupe armé M23 et des troupes rwandaises, dont la présence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a été confirmée par l’ONU.
Un appel à l’action contre Kigali
Les manifestants ont dénoncé l’implication présumée du Rwanda dans l’instabilité qui secoue la province du Nord-Kivu. Selon eux, le soutien militaire rwandais au M23 constitue une menace majeure pour la souveraineté de la RDC et justifie une réponse internationale ferme.
Cette manifestation intervient alors que la situation sur le terrain reste tendue. La semaine dernière, le M23 et ses alliés ont pris le contrôle de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Depuis, les affrontements ont diminué, mais les rebelles continuent de progresser vers le Sud-Kivu, menaçant la ville minière de Nyabibwe, à proximité de Bukavu.
Un cessez-le-feu en attendant un sommet diplomatique
Dans ce contexte, le M23 a annoncé unilatéralement un « cessez-le-feu » humanitaire, qui est entré en vigueur ce mardi. Cette décision intervient à quelques jours d’une rencontre cruciale entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, prévue ce week-end en Tanzanie.
Toutefois, malgré cette trêve, des sources locales et militaires rapportent que les forces en présence – tant le M23 et ses alliés que l’armée congolaise – continuent de renforcer leurs positions, laissant planer une incertitude sur l’issue du conflit.
La communauté internationale est appelée à jouer un rôle plus actif pour apaiser les tensions et empêcher une escalade qui pourrait aggraver la crise humanitaire dans la région.
Francis Luende
