RDC: cinq réformes clés dans le cadre du nouveau programme avec le FMI pour améliorer la gestion des finances publiques
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé un nouveau programme économique pour la République Démocratique du Congo (RDC), dans lequel cinq réformes majeures ont été identifiées pour améliorer la gestion des finances publiques et renforcer la résilience économique du pays.
Ces réformes, soutenues par le FMI dans le cadre d’un programme triennal, visent à promouvoir une gestion plus rigoureuse et transparente des ressources publiques, tout en réduisant la dépendance aux financements extérieurs. Voici les cinq réformes clés retenues par les autorités congolaises :
Les autorités de la RDC s’engagent à limiter l’utilisation des procédures d’urgence dans la gestion des dépenses publiques. Cette pratique, souvent décriée pour son manque de transparence et ses risques d’abus, sera désormais encadrée de manière plus stricte. L’objectif est de garantir une gestion plus contrôlée des ressources, en veillant à une meilleure planification des dépenses publiques.
Dans le cadre de la rationalisation des finances publiques, un compte unique du Trésor sera instauré. Cette mesure permettra de centraliser l’ensemble des ressources de l’État et de faciliter le suivi des flux financiers. L’initiative vise également à renforcer l’efficacité de la gestion budgétaire et à éviter les pertes financières dues à des systèmes fragmentés de gestion des fonds publics.
Le gouvernement congolais prévoit de transférer une partie des responsabilités liées à l’ordonnancement des dépenses vers les ministères sectoriels. Cette réforme a pour but d’encourager une meilleure gestion des budgets au sein des ministères, tout en réduisant le pouvoir centralisé du ministère des Finances et du Budget. Elle permettra aussi une gestion plus souple et réactive des dépenses publiques.
Face à une forte dépendance à l’endettement extérieur, la RDC ambitionne de renforcer la mobilisation des recettes domestiques, en particulier dans le secteur minier. Cette stratégie vise à réduire la dépendance du pays aux emprunts étrangers, en augmentant les recettes fiscales internes et en garantissant une gestion plus autonome des finances publiques.
Le pays entreprend également une réforme du système fiscal pour élargir l’assiette fiscale et alléger la pression sur les contribuables existants. La simplification des procédures fiscales et la lutte contre l’informalité économique font partie des mesures prévues. L’objectif est de stimuler les investissements privés et d’améliorer le climat des affaires pour soutenir une croissance économique durable.
Ces réformes, partie intégrante du programme soutenu par le FMI, feront l’objet de revues régulières pour assurer leur mise en œuvre effective. Elles devraient, à terme, contribuer à une gestion plus transparente et plus efficace des finances publiques en République Démocratique du Congo, tout en réduisant la vulnérabilité économique du pays face aux fluctuations mondiales.
La mise en place de ces réformes s’annonce comme un tournant majeur dans la gestion économique du pays, et les autorités congolaises espèrent que cela renforcera leur capacité à répondre aux défis économiques internes tout en favorisant un développement plus inclusif et soutenable.
La rédaction