Lors d’une matinée politique tenue le 17 janvier 2025, Didier Mazenga, actuel Ministre de Coopération régionale et autorité de référence du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), a exprimé un soutien ferme au projet de réforme constitutionnelle lancé par le président de la République, Félix Tshisekedi devant une foule compacte au terrain Bouddha dans la commune de N’djili à Kinshasa.

Ce soutien s’accompagne d’une campagne nationale de sensibilisation sur les enjeux de cette réforme, que le PALU entend mener à travers toute la République Démocratique du Congo.

Me Didier Mazenga a d’abord rappelé que son parti, le PALU, bénéficiait de la 3e place lors de la mise en place de la primature, soulignant que, selon lui, certains acteurs politiques « impérialistes » cherchaient à modifier la constitution de 2006 pour affirmer leur domination exclusive sur la gestion du pays. Il a notamment critiqué la modification des dispositions concernant les élections présidentielles, en particulier la suppression du système à deux tours au profit d’un seul tour, une réforme qui, selon lui, visait à marginaliser des partis comme le PALU et à renforcer la gouvernance de certains groupes.

Cependant, Mazenga a également exprimé une approbation conditionnelle de la réforme, soulignant que des aspects de la constitution actuelle, notamment en matière de gouvernance provinciale, méritaient d’être révisés. Selon lui, le président Félix Tshisekedi a soulevé des points essentiels dans ses propositions, notamment concernant l’organisation de l’administration des provinces.

Par ailleurs, Me Didier Mazenga a critiqué la loi électorale modifiée en 2006, qui, selon lui, a été conçue pour nuire au PALU en empêchant de grandes formations politiques d’obtenir une représentation équitable à travers l’introduction d’un système de « quotient électoral ». Cette modification, selon lui, visait à affaiblir les grands partis traditionnels au profit de regroupements politiques plus petits et fragmentés.

Le ministre a également mis en lumière les conséquences de ce système, qui permettrait à des partis ou regroupements ayant obtenu seulement 1 % des voix de se voir attribuer des sièges au parlement. Pour Mazenga, cela a contribué à la prolifération de petites formations politiques, créant ainsi une « mosaïque » de regroupements qui, ne reflètent pas la réalité politique du pays.

Dans son discours, Didier Mazenga a donc fait un appel à la réforme constitutionnelle tout en insistant sur la nécessité de réexaminer certaines dispositions de la loi électorale afin d’assurer une représentation plus juste des grands partis politiques. Le PALU se positionne ainsi comme un acteur clé de cette réforme, tout en restant vigilant sur les impacts qu’elle pourrait avoir sur la politique congolaise à long terme.

La campagne de sensibilisation lancée par le PALU s’étendra à travers tout le pays, dans le but d’informer les citoyens des enjeux de cette réforme et de leur faire prendre conscience de son importance pour l’avenir politique de la République Démocratique du Congo.

Francis Luende