RDC: l’opposition projette les manifestations pour dire non au changement de la constitution
Les manifestations contre le changement de la Constitution s’intensifient, l’opposition prépare un grand calendrier.
Les forces politiques et sociales opposées au changement de la Constitution annoncent des manifestations massives à travers le pays. Prince Epenge, cadre de la plateforme Lamuka, a révélé ce lundi 13 janvier 2025 qu’un calendrier de protestation sera publié dans les prochaines heures. Selon lui, l’opposition se dresse contre ce qu’il qualifie de projet « diabolique et satanique » visant à accorder un troisième mandat à Félix Tshisekedi.
« Nous avons pris nos responsabilités face à l’instabilité du pays et à ce projet visant à offrir un troisième mandat à Félix Tshisekedi. Nous avons informé le gouverneur de la ville de Kinshasa de notre intention de manifester », a-t-il déclaré.
Des marches pacifiques sont également prévues dans plusieurs provinces du pays, et les leaders de l’opposition se préparent à descendre dans les rues de Kinshasa ainsi que dans les autres régions. « Très bientôt, vous aurez notre calendrier qui annoncera les différentes manifestations pour dire non au changement de la Constitution dès la semaine prochaine », a ajouté Epenge.
Du côté du pouvoir, cette montée de l’opposition ne semble pas susciter de crainte. Afanini Idris, cadre de l’Union Sacrée, a réagi en soulignant que ces manifestations ne visent pas à déstabiliser les institutions. « Nous sommes réconfortés par cette démarche qui est avant tout politique. Le président Félix Tshisekedi n’a jamais dit qu’il briguerait un troisième mandat. Le changement de la Constitution est une initiative pour corriger les erreurs laissées par le régime de Kabila », a-t-il assuré.
La tension monte donc entre les partisans du changement constitutionnel et ceux qui refusent toute révision, mettant en lumière des divergences profondes sur l’avenir politique du pays. Les semaines à venir s’annoncent décisives pour l’avenir de la Constitution et de la stabilité du pays.
La rédaction