La ville de Kinshasa, confrontée depuis plusieurs années à une recrudescence du banditisme urbain, voit enfin une riposte musclée avec l’intensification de l’opération « Ndobo ». Sous la supervision directe du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, conformément aux instructions du chef de l’État Félix Tshisekedi.

Le Vpm Shabani accompagné du commissaire provincial de la police dans la ville de Kinshasa, le général Kilimbalimba, ils sont faits la ronde des 4 districts de Kinshasa allés voir dès près le dernier lot, arrêtés par la police le mercredi 01 janvier 2024. Cette initiative vise à restaurer la sécurité dans la capitale congolaise.

Une opération ciblée et stratégique

L’opération « Ndobo », du nom donné localement aux jeunes délinquants souvent impliqués dans des actes de vol, d’agression et de violence, a été lancée pour éradiquer ces foyers d’insécurité. Depuis son lancement, elle s’est distinguée par une approche combinant interventions policières, sensibilisation communautaire et réinsertion sociale.

Selon le VPM Jacquemain Shabani, la montée en puissance de cette opération marque une volonté politique ferme de répondre aux attentes des Kinois, excédés par l’insécurité grandissante. « Il est temps que la population puisse vivre dans la sérénité. Chaque coin de Kinshasa doit être sécurisé », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Des résultats concrets sur le terrain

Ces derniers jours, les forces de l’ordre ont mené plusieurs descentes dans les quartiers réputés pour abriter des groupes de « kulunas ». Des dizaines de suspects ont été interpellés, et des armes blanches ainsi que des biens volés ont été saisis.

Les habitants des communes de Limete, Masina et Matete, principales cibles des premières interventions, saluent cette offensive. « Depuis le début de l’opération, on remarque une nette amélioration.

Les gangs ne circulent plus librement comme avant », confie un habitant de Masina.

Un appel à la collaboration citoyenne

Le VPM Jacquemin Shabani a également appelé la population à collaborer avec les autorités en dénonçant les malfaiteurs. Des numéros verts ont été mis en place pour signaler les cas de banditisme, et des campagnes de sensibilisation sont menées dans les quartiers pour encourager les jeunes à s’éloigner de la criminalité.

Vers une réinsertion des « kulunas » ?

Outre la répression, l’opération « Ndobo » prévoit un volet axé sur la réinsertion sociale. Les jeunes arrêtés, jugés récupérables, seront orientés vers des centres de formation professionnelle afin de leur offrir une alternative viable à la délinquance.

Un défi de taille pour le gouvernement

Si les premiers résultats sont encourageants, le chemin reste long pour éradiquer complètement le phénomène « kuluna ». Les experts en sécurité estiment que seule une approche globale, incluant des politiques sociales fortes, pourra garantir des résultats durables.

En attendant, les Kinois espèrent que cette intensification de l’opération marque de déjà un tournant décisif dans la lutte contre le banditisme urbain. Pour eux, la sécurité est une condition essentielle pour le développement de la capitale.

À suivre…